
Alberto Verde, Intégrateur SEED
« La durabilité doit être à l’écoute des gens »
Alberto Verde est responsable du développement des projets et membre de la direction auprès du bureau Dolci architectes basé à Yverdon-les-Bains. En 2017, il a suivi une formation pour devenir Intégrateur de la méthodologie SEED pour la réalisation de quartiers durables et c’est à ce titre qu’il travaille pour Tivoli Sud.
Il a participé aux groupes de travail SEED et il vient d’évaluer les 344 actions qui ont été proposées pour fabriquer un quartier exemplaire. Nous l’avons rencontré pour mieux comprendre son rôle et connaître les prochaines étapes.
Pouvez-vous nous présenter le label SEED en quelques phrases ?
En préambule, il faut dire que la durabilité ne s’impose pas d’en haut et doit être à l’écoute de ce que vivent concrètement les gens dans leur quartier. L’une des particularités de la certification SEED est qu’elle est dynamique, c’est-à-dire qu’elle tient compte du contexte en intégrant par exemple les associations de quartier, les voisins et les autorités dans le projet. Voilà pour l’objectif idéal. Formellement, la certification « SEED - next generation living » a été élaborée par l’Association suisse pour des quartiers durables, dans la continuité de la démarche One Planet Living (OPL). La principale mission de ce label est de soutenir un développement urbain responsable axé sur le respect de l’environnement et le bien-être de ses habitants, car l’un ne peut pas aller sans l’autre. Une forte attention est notamment portée à la valorisation de la biodiversité dans les aménagements extérieurs, à la réutilisation des matériaux pour la reconstruction et à la mise en place d’une gouvernance participative dans le quartier.
En quoi consiste votre fonction d’intégrateur SEED ?
Je suis le garant du bon déroulement du processus et dois m’assurer que les étapes prévues dans le cadre de la certification sont intégrées dans la démarche du porteur de projet, depuis la démolition jusqu’à l’entrée en jouissance des logements par leurs habitants. Je dois également assurer l’interface entre les différentes parties prenantes pour qu’ils puissent discuter et trouver des solutions, toujours dans le but de défendre la vision durable et innovante du quartier. Toutes les personnes qui sont autour de la table n’ont pas les mêmes intérêts, il faut donc trouver les points de contact pour avancer de manière constructive tous ensemble.
Qu’en est-il des 344 actions proposées pour Tivoli ?
Je les ai analysées, simplifiées, regroupées et classifiées pour que le porteur du projet puisse y voir plus clair et elles sont actuellement discutées par les mandataires du projet. Certaines clarifications et précisions seront probablement nécessaires et certains groupes de travail devront peut-être à nouveau être réunis après les vacances d’été. C’est normal : c’est un travail long et complexe car on ne change pas d’un claquement de doigts le projet.
Quelle est la prochaine étape ?
Les actions proposées pour Tivoli feront l’objet d’une discussion entre le porteur du projet, les autorités politiques et l’Association suisse pour des quartiers durables afin d’aboutir à la signature d’un plan d’action de durabilité (PAD) pour Tivoli Sud. Il s’agit d’un engagement ferme entre les signataires avec des mesures concrètes. Les premières réunions devraient avoir lieu cette année encore, mais tout dépend de l’avancement du projet.